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Un thème : Le Tour du Domaine

Voici une promenade thématique des plus instructives, celle du "tour du domaine". Elle retrace l'importance du domaine seigneurial de Limours avec ses dépendances, et évoque la structuration sociale et économique de la société de l'Ancien Régime.


Le document édité par la Mairie au printemps 2011 «Pavillon Mansart – enquête à Limours», écrit par une habitante, Mme Yvette Bluteau, est à la fois le récit explicatif et le guide de randonnée de ce cheminement parmi les vestiges du domaine disparu. Il est distribué gratuitement en Mairie.

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Splendeur…

Certes l’Histoire nous prive du château de la duchesse d’Etampes, du faste de la salle de bal, de la luxuriance des chambres royales, de l’eurythmie des charpentes de Philibert Delorme, des jardins agrémentés des fontaineries de Salomon de Caus, en somme de l’œuvre de l’âge d’or des arts, mais on peut imaginer le tableau de l’époque.

Il faut une toile très vaste pour y faire entrer le logis seigneurial et son petit monde entier dont il est le centre. Ses façades haussées de tourelles carrées imposent sa présence autoritaire et paternelle à son immense domaine.

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Ce domaine est donc un immense carré, d’abord entièrement forestier, qui s’étend sur la vallée de la crête nord à la crête sud, soit 400 hectares.
– Sept corps de ferme et deux colombiers mettent en oeuvre la prodigalité du secteur.
– Des allées, des ponts, des routes pavées, des systèmes hydrauliques avec aqueduc équipent et agrémentent l’ensemble.
– Six pavillons de garde sur cour d’honneur et deux à l’entrée nord, une orangerie et un pavillon annexe complètent le domaine.

…et disparition

L’Histoire n’a pas tout effacé. Subsistent plusieurs maisons particulières installées…

…dans un des quatre grands pavillons de garde de la cour d’honneur,

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…dans ceux de l’entrée nord du domaine,

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…dans les bâtiments de l’ancienne ferme de l’impasse de la Basse Cour.

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Deux routes forestières empierrées et un pont du XVIIe siècle se font discrets mais sont toujours là.

Les fermes de Limours étaient des dépendances du domaine.

La porte cochère de la rue Félicie Vallet peut être une entrée du corps de ferme central. L’ancien nom de cette rue « des Ecuries » explicite la fonction des bâtiments qui se trouvaient là. Ses toitures et son pigeonnier sont bien apparents sur l’aquarelle représentée plus haut, comme sur le plan de 1774 ci-dessous. Ce corps de ferme était délimité par les actuelles rues Maurice Béné, Félicie Vallet et du Couvent dans sa partie basse. Il n’en reste rien, à l’exception probable de cette vieille maison à porte cochère.

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La ferme du Jardin, dont une grange est tout ce qu’il reste de vraiment ancien, et la ferme du Pivot sont toujours en activité.

La Bènerie et la ferme de Chaumusson, toutes deux très remaniées, abritent des entreprises.

De la ferme de Roussigny il ne survit guère qu’une travée de grange d’une hauteur de toiture étonnante (mais modernisée), et le petit bâtiment arrondi du pressoir situé en face. L’ensemble est converti en maisons. La même conversion en logements s’est réalisée dans la « Basse Cour » au bout de l’impasse qui porte ce nom. Mais les bâtiments furent conservés en de belles maisons, après avoir été bergerie, étable, écurie, poulailler, porcherie et comme dit plus haut colombier.

Les illustrations sont reprises du document « Le Tour du Domaine ».
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