Bruitparif

Nuisances aériennes : Limours retenue par Bruitparif dans le dispositif francilien de surveillance du bruit

Dans le droit fil de l’attention particulière portée par l’équipe municipale au sujet des nuisances aériennes, le 1er mars dernier, à l’invitation de Bruitparif nous participions à une réunion de présentation du dispositif de surveillance renforcée du bruit autour de l’aéroport d’Orly.
Retour sur une avancée très intéressante pour la commune.

mesure_bruit.jpg Dans le cadre du premier Plan Régional Santé-Environnement et, plus particulièrement, de la mise en place d’un système de surveillance sanitaire et environnementale autour des plateformes aéroportuaires d’Ile-de-France (étude SURVOL) conduit sous l’égide de la Préfecture de Région, Bruitparif met en place un dispositif de surveillance renforcée du bruit.

Si les secteurs relativement proches des trois plateformes de Roissy, Le Bourget et Orly font déjà l’objet depuis plusieurs années d’une surveillance permanente du bruit réalisée par Aéroports de Paris, ce n’était pas encore le cas des zones urbanisées plus éloignées mais néanmoins encore survolées à des altitudes inférieures à 2 000 mètres et, où de nombreux riverains se déclarent gênés par les nuisances sonores aéroportuaires.

A l’issue d’une vaste campagne de mesure du bruit menée sur un an qui a permis de documenter plus d’une centaine de situations d’exposition au bruit au sein de ces zones et, en tenant compte des évolutions envisagées ou prévisibles des trajectoires aériennes en Ile-de-France, Bruitparif a sélectionné 15 sites qui vont dorénavant faire
l’objet d’une surveillance permanente de leur environnement sonore à l’aide de stations de mesure du bruit particulièrement expertes.

Pour les besoins de ce projet, Bruitparif s’est dotée, à l’issue d’un appel d’offres européen, de technologies de mesure du bruit particulièrement élaborées et appropriées. Il s’agit de stations NA37 de marque RION qui permettent non seulement de mesurer le niveau sonore dans l’environnement, seconde après seconde, avec une excellente précision et fiabilité (métrologie de classe 1) mais
également et surtout d’identifier en temps réel la provenance du bruit par une méthode d’antennerie acoustique.
Ce type de stations de surveillance permet ainsi de distinguer les bruits d’origine aéroportuaire (ceux qui viennent d’en haut !) des autres bruits présents dans l’environnement et qui sont liés aux transports terrestres (route, fer) et aux activités de la vie quotidienne.

Cette possibilité de localisation des aéronefs par détection acoustique est connue de longue date puisqu’elle était utilisée dans les conflits militaires avant l’apparition des premiers radars. Néanmoins, c’est la première fois qu’elle est utilisée en France et en Europe dans le cadre d’un réseau de surveillance opérationnelle du bruit dans l’environnement autour des aéroports.
Afin de faciliter leur implantation en zone urbaine, Bruitparif a conçu un mobilier urbain spécifique permettant d’abriter la station de mesure et de l’alimenter en énergie à l’aide de piles à combustible.
Des travaux complémentaires seront menés en 2011 afin de travailler à la production quotidienne de cartographies d’indicateurs événementiels et énergétiques au sein des zones d’étude, à partir de l’exploitation croisée des données de trajectoires et des données de mesure du bruit.

La production de ces cartographies nécessitera de mettre en place des conventions avec la DGAC et ADP sur les échanges de données nécessaires.
Les travaux se poursuivront également en vue de l’ouverture opérationnelle mi-2011 de la plateforme de consultation des données en temps réel sur internet.

Les objectifs poursuivis par Bruitparif à travers ce projet :

1. Améliorer la connaissance et l’information des riverains,

2. Suivre l’impact sur l’environnement sonore des politiques publiques autour
des aéroports,

3. Participer à la mise en place d’un véritable système de surveillance
couplée air-bruit-population autour des aéroports.

Dans le cadre des modifications qui pourraient être apportées par les pouvoirs publics et les acteurs aéroportuaires en terme de relèvements des altitudes, de modifications des procédures d’approche ou de décollage, ces objectifs sont particulièrement intéressants.

Les zones d’étude sélectionnées :

La première étape du projet de surveillance a consisté à définir les zones sur
lesquelles devait porter l’étude.

Deux zones d’étude ont été retenues :

l’une autour de Paris-Orly et l’autre autour des deux aéroports de Paris- CDG et de Paris-Le Bourget. Les zones d’étude ont été définies par les secteurs répondant à l’un des deux critères suivants :

1. zones appartenant aux dispositifs réglementaires en vigueur de type PGS (plan de gêne sonore) ou PEB (plan d’exposition au bruit) ou dont le niveau moyen de bruit lié au trafic aérien est supérieur ou égal à 50 dB(A) selon l’indicateur européen Lden,

2. secteurs survolés par au moins 7 vols par jour à une altitude inférieure à 1 000 m
dans au moins une des deux configurations (est et/ou ouest) ou à une altitude
inférieure à 2 000 m dans les deux configurations.

Les limites des deux zones d’étude théoriquement ainsi définies ont ensuite
été étendues aux limites administratives des communes.

Pour gérer et permettre une exploitation optimale des informations collectées, bruitparif est en charge de la mise en place du système d’information géographique
(SIG).

Données relevées par la station de mesure implantée dans les Hauts du Parc