Le redécoupage cantonal

Conformément aux orientations voulues par la réforme des collectivités territoriales, la nouvelle carte du redécoupage cantonal en Essonne vient d’être dévoilée officiellement. Retour sur cette présentation.


<emb4167|center>Le 17 avril 2013, l’Assemblée nationale a définitivement adopté la réforme du mode de scrutin pour les élections départementales. Cette réforme vise principalement à garantir la parité et à rééquilibrer démographiquement les cantons.

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Parité :
En mars 2015, un binôme homme/femme de conseillers départementaux sera élu dans chaque nouveau canton au scrutin majoritaire binominal mixte assurant ainsi une représentation paritaire au sein de l’assemblée départementale (21 hommes et 21 femmes).

Equilibre démographique :
L’objectif est de corriger les inégalités démographiques et garantir le principe d’équilibre. En effet, l’Essonne est un département dans lequel le principe d’égale représentation des populations de chacune des circonscriptions cantonales est mal respecté. L’écart existant entre la population du canton le moins peuplé, celui de Milly-la- Forêt (14 488 habitants) et le plus peuplé, celui d’Arpajon (44 507 habitants) est aujourd’hui de 1 à 3.

A l’issue de la révision de la carte cantonale, cet écart ne sera plus que de 1 à 1,47. Les 21 nouveaux cantons s’inscriront dans la fourchette garantissant l’égalité démographique d’un écart maximal de 21 % à la moyenne départementale de
57 873 habitants.

Conséquence directe de ce redécoupage, le canton de Limours est totalement éclaté. Sur les 12 communes initialement réunies, 4 d’entre-elles (Boullay-les-Troux, Gometz-la-Ville, Les Molières et Pecqueuse) sont incorporées au nouveau canton de Gif-sur-Yvette, 1 seule (Gometz-le-Châtel) rejoint le canton des Ulis.
Notre commune, quant à elle, rejoint avec les 6 restantes, le nouveau canton de Dourdan, perdant ainsi au passage et comme 17 autres communes en Essonne, son statut de chef-lieu de canton.

Le nouveau canton de Dourdan (63 773 habitants) se compose donc dorénavant de Angervilliers, Breuillet, Breux-Jouy, Briis-sous-Forges, Chamarande, Chauffour-lès-Étréchy, Corbreuse, Courson-Monteloup, Dourdan, Étréchy, Fontenay-lès-Briis, La Forêt-le-Roi, Forges-les-Bains, Les Granges-le-Roi, Janvry, Limours, Mauchamps, Richarville, Roinville, Saint-Chéron, Saint-Cyr-sous-Dourdan, Saint-Maurice-Moncouronne, Saint-Sulpice-de-Favières, Sermaise, Souzy-la-Briche, Le Val-Saint-Germain, Vaugrigneuse, Villeconin.

Bien entendu, tout redécoupage électoral est sujet à caution. Le savoir-faire, digne d’orfèvres, d’un Gaston Deferre ou d’un Charles Pasqua, en a apporté la preuve par le passé.
Nous laisserons donc aux analystes politiques de tous bords le soin de commenter ce nouveau profil départemental pour nous attacher au fond du problème.

On le sent bien aujourd’hui, une nouvelle architecture institutionnelle lisible et efficace s’articulerait autour de trois niveaux :

• les métropoles, qui doivent assurer une force d’entraînement importante à une
échelle régionale,

les communautés d’agglomérations qui les entourent et constituent des bassins de vie de taille pertinente au regard des problématiques d’aménagement du territoire,

les communes qui restent un lien de proximité irremplaçable.

Les deux échelons qui sont arrivés aux limites de leur efficacité sont le Conseil Régional et le Conseil Général.

Pour ce dernier, gageons que cet épisode « redécoupage » soit le dernier avatar avant sa disparition pure et simple après plus de deux siècles de bons et loyaux services.